Dugong transatlantique

Dugong transatlantique

Les Bahamas, Bimini, Grand Bahama, Mars 2019

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C'est en longeant le Malecon que nous te disons adieu.

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Nous revoyons la vieille ville où s’engouffre les rayons du soleil d’une fin de matinée qui pourrait être comme les autres. Mais aujourd’hui, ce sont nos derniers moments. Nous y voilà, il faut te dire adieu Cuba et merci pour tant de plaisir, de partage. Nous revoyons Luis au sommet du phare du Castel Ryes del Morro nous faire un signe de la main. La Havane s’éloigne, devient de plus en plus petite, elle se pare de mille feux et nous souhaite bon vent. Cuba tu restera la merveille, incroyablement touchante dans nos esprits, à jamais, pour toujours. 

 

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Y songez-vous ? Nous y sommes à présent dans cet archipel offrant au plus chanceux la joie d’y découvrir les 700 îles et 2 300 îlots qui s’égrènent entre ciel et mer. Oui mais voilà les vents du nord refroidissent les lieux et cela jusqu’au mois d’avril semble t’il. Néanmoins, à cette période de l’année, début mars, l’eau est cristalline, le Dugong se mire dans les fonds sablonneux et s’enveloppe de cette eau salée. 

 

L’île de Bimini - Grand Bahama

 

L’île de Bimini - L’ile aux requins

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A seulement 76 km à l’ouest de la Floride, Bimini est la « Mecque » de la pêche en haute mer. La proximité du Gulf Stream rend les fonds extrêmement poissonneux et les Américains viennent taquiner les différentes espèces à des périodes bien précises.

 

Nous arrivons à l’île de Bimini au petit matin après deux nuits de navigation et mouillons au sud à 25° 41.685’ N - 79° 17.896’ W par 2 mètres de fond avant de rejoindre le nord de l’île pour effectuer les formalités d’entrée. Le chenal étant bien balisé sur notre carte Navionics le Dugong s’aventure et accélère aux endroits où le courant fait son tourbillon. 

 

Mais voilà que le mouillage préconisé est déjà plein ! Il ne reste plus qu’à nous « garer » en marina. Le Dugong s’installe chez Big Game Marina juste pour une nuit. Le coût étant de USD 96 la nuit incluant la taxe officielle de 12% et la taxe du resort, paiement d’avance s’il vous plait. A ce tarif l’eau est incluse mais pas l’électricité, faut pas pousser ! Mais elle offre une belle piscine et quelques services dont un centre de plongée qui propose pour 300 $ par personne une plongée bouteille avec les requins marteaux par 7 mètres de fond pendant deux heures sans bouger : Qui est marteau ?. Autant vous dire que nous ne jouerons pas aux Amerlocs. De toute façon Sophie a une otite et Xavier une bronchite….Les ébats aquatiques sont repoussés…..En revanche voir les requins bouledogues de 2 à 3 mètres tournés autour des bateaux dans la marina nous surprennent et nous réjouissent. En effet, quelques sédentaires viennent à l’heure de l’apéro où les pêcheurs nettoient leurs poissons sur les quais.

 

Big Game Marina n’est pas la plus onéreuse, car au fond de la baie que nous découvrons en dinguy, une autre marina affiche des tarifs entre 3 et 5 $ le pied par jour en fonction de la saison ! C’est les Bahamas…..No limit ! 

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Toutefois, les plus malins jetteront l’ancre dans la partie la plus au nord du chenal à droite ou à gauche du dock. De plus, des nouveaux espaces sont en cours, détruisant  massivement la mangrove pour de nouvelles installations sans doute encore plus luxueuses. Un petit coup de vent du nord nous rafraîchit et nous choisissons de nous installer chez Blue Water Marina. Le prix étant deux fois moins onéreux : USD 1 le pied + 12% de taxe soit : 49 $ la nuit (hors eau & électricité, attention au grand tirant d'eau). 

 

Les formalités d’entrée aux Bahamas sont simples et couteuses. 

En premier, se rendre chez Big Game Douane avec 300 $ en poche cash ou CB.

Puis à l’immigration qui vous accorde 90 jours (extension gratuite de 90 jours si nécessaire). La sortie semble rapide, se rendre uniquement à l’immigration pour un coût de tampon sur votre passeport. On ne vous demande même pas votre zarpe international de sortie, pas de chien ou autre personnel pour vérifier vos frigos….prendre votre température.

 

Que dire de Bimini ! Une petite île ou les Bahaméens sont courtois. On se croise, on se salue, on échange quelques mots avec gentillesse. Prêt à rendre service, une jeune femme en voiturette nous raccompagnera à notre marina sous ne pluie diluvienne. Ici le temps est suspendu. No stress !  Musique dans les rues et bière dans les mains. Les petits pêcheurs sont nombreux et des tas de conchs vidées bordent les espaces maritimes. Restos de bord de plage, magasins d’approvisionnement, une boulangerie (pain de mie délicieux de 500 grammes pour 5 $). Le shipchandler du « coin » tenu par une femme d’un certain âge vaut le détour mais attention à votre porte-monnaie. Il nous faut une flèche hawaïennes car le fusil harpon est interdit : BSD 39 la flèche + BSD 32 le sandow….paiement cash en monnaie locale le BSD (dollar bahaméen ou USD). Le BSD étant en parité avec le USD. Autant dire que le BSD est une monnaie de « singe » qui n’a pas de cours.

Une courte visite sur île du sud en empruntant le ferry (3 $ par personne, par passage) amarré à Alice Town nous permet de rencontrer les jeunes de la fondation BBFS (Bimini Biological Field Station) qui travaillent pour la protection en autre des requins citrons, simple visite gratuite, bien commentée par un personnel motivé et passionné, donations encouragées. Les Bahamas sont fiers d’être le seul pays des Caraïbes à protéger ses poissons réputés dangereux. Plusieurs espèces se retrouvent dans les courants au sud de l’île et font la fortune des clubs de plongées.

Nous poursuivons notre marche jusqu’à la fontaine de jouvence. De petits canaux abritent bateaux moteurs et villas sans prétention. Nous pensions à une cascade où nous pourrions nous baigner mais à la place nos yeux se posent sur un puit ! Le lieu est un peu décevant mais mérite une halte pour la végétation qui l’entoure. L’eau du puit est claire et potable. Ambiance plutôt zen à Bimini.

 

Après trois nuits, nous poursuivons notre navigation vers Grand Bahama avec un vent dans le nez, sans courant favorable. Une forte rafale nous couche sur bâbord. Arrivée de nuit au mouillage : 69 MN - 14h30 de nav.  Welcome les Bahamas !

 

PS : si besoin de consulter un généraliste le coût de la consultation est de 65 $ + 12% de taxe….il faut vraiment être malade !

 

Grand Bahama

Un passage rapide, les distances étant importantes, nous ne visiterons pas l’intérieur de cette île.

 

26° 41.985’ N - 78° 59.797’ W - Cross Bay - escale technique

Escale technique de 2 nuits à Grand Bahama - bonne tenue par 5 mètres d’eau, sable. Le Mérou bricole la grand voile : graissage des réas de la baume + vit-de-mulet, changement du kit d’entretien des toilettes, plein de gasoil dans la marina Grand Bahama Bay qui est vide. Pendant que la Girelle se transforme en machine à laver et prépare une crêpe party. L’eau est à 20°, les soirées sont de nouveau fraiches.

Le Capitaine souhaite poursuivre l’aventure vers les îlots du nord et redescendre par cette île en forme de croissant au nord-est de l’archipel qui longe la mer des Abacos. 

 

26° 59.092’ N - 78° 12.865’ W  - Great Sale Cay - West Harbour - au milieu de nulle part ….

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Départ à 7h - 10h30 de nav dont 4 à la voile, au près. 

C’est dans les eaux peu profondes de Little Bahamas Bank que la canne à pêche nous a offert, enfin à la Girelle, un Tazard pour ses prochains repas. Comme vous le savez le Mérou ne mange pas ses congénères ! 

Le Mouillage spacieux de Great Sale Cay est bien abrité. Il accueille surtout les bateaux américains qui en cette saison commencent à se diriger vers les eaux chaudes des Bahamas. Nous sommes 12 bateaux au mouillage ! 

L’île ne se laisse pas approcher facilement. En effet, bordée par du corail mort aux formes étonnantes excessivement coupant son abordage est sportif. La végétation est dense et nous empêche de nous aventurer plus en profondeur. 

Surprise, une escadrille de six requins citrons tournent autour du dinguy tandis que le Mérou joue avec des dizaines de barracudas. A côté de la chaine du bateau un poisson chauve-souris se laisse attraper pour les photos, il semble en détresse.

Le Dugong poursuit vers les Abacos.



27/03/2019
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