Dugong transatlantique

Dugong transatlantique

Honduras, les Iles de la Baie, Novembre 2015

honduras-drapeau-dugong.gif                    Les îles de la Baie, Guanaja et Roatan

                                     

L’archipel des Iles de la Baie se situe à environ 50 kilomètres au large de la côte nord hondurienne. Ses sept îles et ses 50 îlots ont été formés par les sommets d’une montagne submergée appelée « Bonacca Ridge ».

Son histoire est faite de colonisations et de conquêtes successives avec d’innombrables récits de pirates et de boucaniers pillards. Une fois de plus, Christophe Colomb a découvert ces îles qui aujourd’hui comptent une population d’environ 71.000 habitants avec les communautés Garifunas (descendants des peuples Caraïbes, Arawak et africains de l’ouest).

 

Fréquentées par de nombreux plongeurs nord-américains, ces îles regorgent de coraux éclatants, de poissons tropicaux, de tortues et de requins-baleines durant leurs migrations. 

 

GUANAJA

Après un navigation difficile de quatre jours depuis Providencia l’arrivée de nuit est toujours un peu impressionnante. Il faudrait avoir une grande canne blanche. Fort heureusement nous avons un bon dériveur avec un faible tirant d’eau et une bonne carte électronique. Au réveil c’est toujours la surprise, le Dugong était au milieu de la baie…tranquille ! 

 

Cette petite île à l’est de l’archipel de 18 kilomètres de long a gardé son authenticité. Nommée « la Isla de Pinos » par Christophe Colomb sa végétation comme son nom l’indique est encore aujourd’hui essentiellement recouverte par des pins. Grâce à son altitude de 411 mètres elle bénéficie de source d’eau douce. Un canal coupant l’île en deux permet d’accéder à l’aérodrome et aux spots de plongées situés au nord. Vivant principalement de la pêche et d’un peu du tourisme, les îliens habitent dans des maisons sur pilotis et ne se déplacent qu’en bateau car il n’existe qu’une seule petite route. La ville principale de Guanaja est bâtie sur un îlot de corail, traversée par plusieurs canaux d’eau de mer servant de chasse d’eau. Environ 7.000 personnes se partagent ce caillou et forment une mini société qui nous semble bien organisée avec sa capitainerie, son service de l’immigration, églises, écoles, commerces, coiffeur, banque, poste de police, nombreux bars avec et sans hôtesses. 

 

 

 

ROATAN

L’arrivée de jour aurait pu être possible avec une carte détaillée ! Après avoir cherché l’entrée de la passe pendant une heure et demie dans du mauvais temps (forte houle + 30 noeuds de vent + pluie) nous sommes prêts à tailler la route, mais sur cette île il y a de superbes plongées alors nous demandons de l’aide par la VHF. Un bateau privé vient nous guider et nous mettons l’ancre par 2,4 mètres de fond à French Cay derrière cinq bateaux qui n’ont pas leurs feux de mouillage. 

Julien sur Naja fait route avec nous depuis Providencia, comment va t’il s'en sortir seul sur son bateau avec 2,30 mètres de tirant d’eau ? Ben il s’est échoué deux fois pour rentrer et pour finir la soirée son ancre a décroché et il a atterri dans le jardin d’une propriété au fond du mouillage. Moteur en vrac, génois en vrac. Faut dire qu’avec un bateau en aluminium c’est du solide heureusement. Déjà à Guanaja nous avions déclenché les secours après 4 jours de retard. Il est arrivée sans moteur, un bout dans l’hélice et un tangon en forme de S. Il reste serein devant l’adversité et nous apprécions sa ténacité. 

 

Le mouillage est venté entre 25 et 32 noeuds, nous n’y resterons que 3 nuits, le temps de faire deux plongées bouteille avec Jacinte, de retrouver nos amis canadiens sur Oceana I et surtout d’aider Julien à réparer. Nous fuyons ce mouillage qui n’est pas de rêve pour le sud de l’île « West end » beaucoup plus calme.

 

Île très touristique de 53 kilomètres de long sur 5 de large. C’est la ville la plus peuplée connue pour ses spots de plongées sur la barrière de corail et son dolphinarium. Nous passerons une matinée merveilleuse à jouer avec les dauphins à Sandy Bay « Anthonys Key Resort ». Cet animal puissant et rapide a la peau extrêmement douce. Il est très joueur et ouvre sa bouche pour réclamer des algues. Nous partons de Roatan pour une courte escale à Utila puis direction le Rio Dulce / Guatemala.

 

13 novembre 2015, journée d'effroi à Paris, nous suivons les informations via la famille et internet. Nous sommes étonnés et touchés par les nombreuses marques de sympathie que nous témoignent les honduriens et nos amis canadiens. 

 



28/11/2015
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