Dugong transatlantique

Dugong transatlantique

Guatemala, l'Est et Copan-Honduras, Août 2016

guatemala_wv_mw.gif          Guatemala, l'Est du pays

et Copan (Honduras)

 

 

Livingston

 

Arrivée houleuse à Livingston, fort courant contre vent de 20 noeuds. Julien a réussi à mouiller après avoir labouré avec sa quille les fonds de l'estuaire et s'être fait tirer comme un âne par une lancha. 1,60 mètres de profondeur pour 2,30 mètres de tirant d'eau donc sa frotte !

Vite allons chez Raoul pour faire les papiers d'entrée pendant que le Mérou reste à bord pour assurer le mouillage. En effet l'ancre est à l'arrière du bateau et la chaîne frictionne l'étrave. Il est déjà cinq heures, nous ne sommes pas certains de pouvoir passer le canyon d'entrée avant la nuit. Julien tarde avec ses papiers. Nous lui laissons un bidon de gasoil car il est en panne sèche. On se retrouvera bien dans le Rio...

Le soir même nous nous retrouvons au mouillage, Naja recouvert de branches d'arbres suite à plusieurs échouages sur les berges du canyon et le Dugong l'hélice prise dans un filet de pêche. L'aventure c'est l'aventure... Rien ne vaut un bon hamburger à Texan bay pour se remettre de nos émotions.

 

 

Rio Dulce

 

Lieu stratégique situé entre deux lacs (Izabal & El Golfete) alliant la plaisance et un passage routier important entre le nord et le sud du pays. Au fil des années le Rio Dulce est devenu un passage incontournable pour tous les voileux qui souhaitent laisser leurs bateaux pendant la saison cyclonique. Chantiers navales et marinas se partagent cette nouvelle manne touristique. Il faut dire que la main-d'oeuvre ainsi que les tarifs appliqués par les marinas sont bien inférieurs aux autres pays. La ville de Fronteras s'est développée de façon anarchique autour de la route qui enjambe le pont et propose une grande variété de fruits, légumes, poissons, crevettes... Vivante, bruyante, encombrée, elle offre aux touristes ainsi qu'aux locaux de nombreux services et attractions. 

Le Rio Dulce a aussi une autre facette, sa forêt tropicale et sa mangrove où vivent différentes communautés pas toujours en harmonie avec la nature : nombreux oiseaux, mammifères terrestres, lamantins... 

 

 

El Estor

 

Franck et Joss nous proposent une virée en dinguy dans le lac Izabal aux cascades de El Estor. Chantal et Jean-Claude du bateau Chamicha nous accompagnent. Le lac s'ouvre sur des montagnes verdoyantes, il semble sans fin. Le chemin qui nous amène aux cascades nous fait découvrir une vie pastorale hors du temps. Baignades, rigolades, peeling avec de la boue sulfureuse et massages aux pierres chaudes dans cette cascade aux dents acérées nous délassent. Au chant du coq nous rentrons. 

Nous aurons fait 45 milles aller retour dans la journée. 

 

 

Manglar del Rio, marina

 

Idéalement située à deux pas du centre ville de Fronteras, la marina Manglar del Rio bénéficie d'un beau jardin tropical, d'une piscine pour le papotage entre voileux français et québécois. Samedi soir c'est BBQ sous le palapa. La temps s'écoule doucement au rythme de chacun.

 

 

Copan (Honduras), la ville et ses environs, le site

 

En route en minibus privé pour les "ruinas" de Copan avec Chantal et Jean-Claude du bateau Chamicha.

A quelques heures de route du Rio Dulce, la ville de Copan s'étend dans une région vallonnée de l'autre côté de la frontière du Honduras. L'une des plus puissantes cités mayas au VIIème siècle, Copan est devenu aujourd'hui un petit bourg isolé. Ses rues pavées et ses patios fleuris offrent un havre de paix aux touristes se rendant sur le site historique.

 

 

 

Le site archéologique de Copan (inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1981) est situé en pleine jungle et reste l'un des plus intéressant sites mayas. Sa disposition est conforme à la pensée cosmologique maya. Un centre cérémonial, appelé groupe principal et composé d'une Grande Place et d'une Acropole, représentant l'axe du monde.

Des aras aux couleurs flamboyantes nous ouvrent les portes de la cité. Nous sommes bluffés par l'immensité du site et les travaux de restauration accomplis qui ne représentent qu'un faible pourcentage du potentiel restant à mettre à jour. Les Ceibas centenaires, arbres monumentaux prospérent parmi les ruines et sont de véritables monuments naturels à eux seuls.

 

 

Quirigua

 

Sur le retour nous découvrons le site maya de Quirigua au milieu d'immenses bananeraies. Petite soeur de Copan comme elle, elle est inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1981. On apprécie le gigantisme des stèles (10,60 mètres pour la plus grande) et les zoomorphes. Ces énormes pierres représentent des animaux fantastiques, des monstres ou des silhouettes mi-divines, mi-animales. Dans cet espace consacré, nous assistons à une cérémonie maya. Dommage que ce site ne soit pas mis davantage en valeur. 



28/11/2015
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