Dugong transatlantique

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Cuba, la péninsule de Zapata, mai 2017

cuba.gif  Cuba, la péninsule de Zapata, mai 2017

 

 

La baie des cochons - La Havane

 

 

La baie des cochons - Playa Larga

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Un peu d’histoire : Les mercenaires à la solde de la C.I.A. ont débarqué à playa Giron le 17 avril 1961. Les combats n’ont durée que deux jours, 200 mercenaires et 85 cubains ont été tués, Fidel Castro ayant fédéré 20.000 cubains contre l’impérialisme américain. Plus d’un an après la défaite les 1.100 prisonniers ont été échangés contre 53 millions de dollars d’équipement médical, de tracteurs, de médicaments et de nourriture pour enfants.

 

Aujourd’hui, la zone est toujours interdite à la navigation. Le musée du débarquement à playa Giron retrace cette bataille. Les lieux ont été fortifiés par des blockhaus et des zones de sécurité militaires ont été mises en place. Les places sont agrémentés par des chars en souvenir.

 

Deux jours dans ce petit village rurale nous a permis d’être en contact direct avec la population. Chiens, poules, cochons, coqs ont bercé toutes nos nuits. 

Par manque d’instructeur impossible de plonger dans les cénotes. Nous irons tout de même faire une plongée en bouteille en nous immergeant directement de la plage.

 

La Havane

Pour une fois nous délaissons le bus pour prendre un taxi collectif qui ne nous coutera que 10 CUCs supplémentaires mais avec un service porte à porte depuis la marina de Trinidad. Bon d’accord, on change de chauffeur à Cienfuegos c’est le frère qui prend le relais, on fait réparer la roue de sa voiture sur l’autoroute. A quatre dans une veille Fiat Tipo (chauffeur compris) c’est confortable !

 

Notre souhait est de déambuler dans La Havane, prendre le poumon de la vieille ville et du centre. Néanmoins pour un premier aperçu nous découvrons le Velado et le Nuevo Velado en bus rouge à deux étages. 

 

Nous ne visitons que le musée national des Beaux-Arts cubain (les oeuvres sont de grandes qualités) et la fabrique de cigares Partagas (impressionnante). Pour 5 CUC par personne nous assistons à une heure et demie de concert au théâtre américain dans le centre de la Havane: six chanteurs d’opéra et autant de musiciens.

 

Notre casa tenu par un jeune couple est bien située dans le Centre de la Havane entre le Malecon et la place central où sont tous les hôtels d’état prestigieux. 

 

Que dire de La Havane ?  Une ville aux multiples facettes qui ne laisse pas indifférent.

Une ville attachante où la misère est à deux pas des quartiers les plus chics, où la vie est dans la rue !

 

Dans certaines parties du centre et du vieux Havane les façades des immeubles donnent l’impression d’avoir été bombardée quelques jours auparavant et les habitants sont en état de survie permanent. L’argent manque pour tout, c’est le système D. Les immeubles sont délabrés, l’eau s’y infiltre, les cages d’escaliers sont en ruine, les murs croulants tiennent avec des étais… et ça grouille de vie.

De temps en temps on aperçoit des cabas qui montent et qui descendent devant les façades des immeubles. Les personnes vivant dans les étages supérieurs ne peuvent pas toujours descendre et utilisent ce moyen pour s’approvisionner !

 

Les cartes d’avitaillement suffisent à peine à vivre pendant une semaine. A la Havane, comment peut on subvenir à ses besoins avec des salaires moyens d’environ 30 USD par mois dans ses conditions ? On reste digne certes mais dans l’ombre, à la nuit tombée les jeunes-filles se prostituent. La population multiplie les emplois pour devenir vélo-taxi, vendeurs ambulants, ouvrir une petite échoppe de souvenirs, de fruits/légumes, de fleurs, de restauration rapide, une casa avec l’aide de la famille. Mais pour cela il faut acheter une carte professionnelle: 20 CUC par mois pour un vendeur ambulant, pour une casa particular entre 40 et 100 CUC par mois. Lorsque l’on ne peut pas payer les amendes s’accumulent jusqu’à la suppression de la carte.

 

C’est dans cette ville que nous prenons conscience de la défaillance et de la limite du système. 

 

La corruption est partout. Trois mondes économiques se côtoient: les membres du gouvernement avec leurs privilèges, ceux qui travaillent avec les touristes et perçoivent des revenus en CUC et le reste de la population.

 

Nous ressentons une souffrance physique mais aussi psychologique beaucoup plus forte à La Havane que dans les villes de province. Le peuple ne peut pas revendiquer sous peine de finir en prison. 

 

Heureusement le peuple cubain est souriant et patient. Il prend la vie au jour le jour et par nécessité devient philosophe: pas de drogue, accès aux soins gratuits, la possibilité maintenant de quitter le pays (sous certaines conditions), un toit pour tous, l’auto entreprise, l’éducation gratuite !


 

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Notre constat :

Malgré l'ouverture vers le tourisme, CUBA EST TOUJOURS UNE PRISON A CIEL OUVERT QUE LES CUBAINS REVENT DE FUIR !

 

 



08/06/2017
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