Dugong transatlantique

Dugong transatlantique

Bahamas, Crooked, Acklins et Inagua Islands, Avril 2019

Drapeau-Bahamas_240-gif.gifCrooked & Acklins Islands       armoirie.png

 

Séparées par un étroit chenal, the Going Through, ces deux îles en forme de fer à cheval ne sont qu’à une trentaine de MN du sud de Long Island. Moins de mille âmes y vivent principalement de la pêche. 235 km2 pour Crooked et 300 km2 pour Acklins. Le climat est plus sec et on ressent véritablement une augmentation de la chaleur. Pour des raisons de météo et de planning nous ne visiterons pas ces deux îles. Voici tout de même quelques informations et commentaires sur nos mouillages. 

 

 

22° 49.096’ N - 74° 20.720’ W - Crooked Island - Landrail Point 

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Les gribs se sont encore plantés, les 15 noeuds de Nord/Est annoncés se sont transformés en 7 noeuds de vent. Toute la navigation se fera au moteur depuis Clarence Town, Long Island : 40 MN. Berk ! 

Le mouillage de Landrail Point dans du sable, en face de la longue plage est extrêmement rouleur nous n’y resterons que quelques heures. Nous n’avons pas le courage à 16h30 de grimper au phare de Bird Rock. A 2h30 du matin nous n’en pouvons plus et levons l’ancre pour rejoindre Acklins Island. Le Mérou assure seul la navigation de 3 à 8h du matin. La lune remplie le ciel étoilé tandis que le Dugong glisse doucement sur une mer calme avec une moyenne de 4 noeuds. 9h30 pour rejoindre notre prochain mouillage.

 

22° 13.642’ N - 74° 16.263’ W - Acklins Island - Sugar Bay

40 MN nous séparent de Crooked Island, le mouillage semble idyllique, un peu rouleur mais rien à voir avec celui de la veille. Longue plage de sable blanc agrémentée de grosses pierres et végétation luxuriante. Seuls au mouillage, trempettes dans une eau à 26°, c’est top ! Toutefois, il est impossible de débarquer sur la plage car des plaques de roches font barrage. Le snorkeling sur les quelques patates de corail éparpillées de part et d’autre est amusant avec ces poissons caraïbes de petites tailles. Un gros barracuda veille tout de même sur son garde-manger ! La chasse est peu fructueuse, juste une portion pour la Girelle.

Il est temps à présent de monter la grand voile pour nous rendre vers notre dernière île des Bahamas. Inagua se situe à 88 MN d’ici, environ 16 heures de navigation.

 

Great Inagua Island

A moins de 50 MN à l’est de Cuba, Great Inagua Island est un paradis pour les ornithologues, le parc Inagua de 735 km2 est un sanctuaire pour le West Indies Flamingo qui est une espèce protégée. Le parc abrite aussi d’autres espèces d’oiseaux tropicaux comme le canard des Bahamas, des aigrettes, des pélicans, des perroquets des Bahamas, des hiboux, des hérons, des spatules, des cormorans ainsi que des iguanes et des tortues. Connue pour ses marais salants, la Morton Salt Company produit plus d’un demi-million de tonnes de sel par an, est obtient la deuxième place en terme de production nord-américaine.

 

20° 57.447’ N - 73° 40.748’ W - Port de Mathew Town - C’est l’Afrique….

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20 heures de navigation depuis Sugar bay, Acklins Island, 3 heures de moteur, près et bon plein avec un vent oscillant entre 10 et 15 noeuds. Les dernières nuits ayant étaient agitées, nous choisissons l’option « marina » ce qui nous permettra de visiter l’île et de bien nous reposer avant la traversée pour les Caymans. C’est le choc en nous amarrant au quai fraichement installé. Nous avons l’impression d’être dans un petit port de pêche mais en Afrique. La chaleur est étouffante et toutes les personnes que nous voyons sont noires de peau aux sourires éclatants. Deux bateaux dont un voilier proviennent d’Haïti, deux bateaux de pêche ainsi que des embarcations moteur, et nous autres deux voiliers dont un américain agrémentent les places de port. Ici il n’y a pas de yachts de luxe. George, le responsable nous accueille avec simplicité. La coût par nuit est dérisoire : 10 USD, pas d’électricité mais eau possible, douches et WC séparés côté local poubelles.

La ville de Mathew Town est étendue, proprette mais encore ici beaucoup de maisons sont inachevées ou abandonnées. Un phare d’une blancheur immaculée termine la route du bord de mer vers le sud de l’île. On peut y grimper mais quelques marches sont en mauvaises états voir inexistantes. La Girelle se dégonfle, le Mérou étant allé faire des emplettes. Les habitants sont vraiment serviables, plusieurs d’entre eux vont s’arrêter en voiture et nous proposent de nous raccompagner. Les gens nous saluent d’un signe de la main. La chaleur est aussi dans les coeurs. Un ami de George, Vincente, nous fait découvrir son île, l’usine de sel située au nord qui emploi les trois-quart de la population, et les anciens marais salants au sud où les flamants-roses s’épanouissent. En effet, en observant bien on peut apercevoir différentes espèces d’oiseaux notamment les hiboux qui se laissent approcher. A la nuit tombée, les Haïtiens nous mettent de la musique en créole avec des paroles en français…çà bouge et çà danse…Il n'y a pas que des migrants qui arrivent aux Bahamas. Ici à Inagua, la population haïtienne vient aussi pour vendre quelques produits notamment fruits et légumes de chez eux. 

 

Au revoir les Bahamas, nous vous quittons enchantés de notre séjour et vous remercions pour toutes ces merveilles. La sortie est rapide, 10 minutes à pieds de la marina ouvert de 9 à 16h tous les jours.

 

Les Caymans seront notre prochaine escale avant de rejoindre au Belize les Tourdimondistes Pauline, la fille de Sophie et ses deux copines, Clémence et Florie. Environ 490 MN, 4 nuits, 5 jours.

 

 

 

 

 



27/04/2019
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